De l'importance du diagnostic

Je me suis amusé à réfléchir sur l’importance du diagnostic et de son impact sur notre quotidien, puisque tout est diagnostic, évaluation, on l’appelle comme on veut, et que nos décisions découlent du bien fondé ou non de l’analyse. Ce phénomène est suffisamment important à mon avis pour poser le problème, et comme j’en ai la chance, je vous expose le problème, et une réflexion, identifiée notamment grâce à une structure spécialiste de la stimulation commerciale. On peut mettre en avant trois caractéristiques présentes dans la démarche de diagnostic, à savoir le caractère empirique de l'approche, l’aspect contemporain de l’objet d'étude appréhendé dans son contexte et la multiplicité des sources d’information. Dans la mesure où le diagnostic privilégie l’observation, la compréhension du phénomène comme source de connaissance et l'étude de cas, il est légitime d’affirmer qu'il s’agit d’une approche d'essence qualitative animée par une logique inductive. Si la prééminence de l’information qualitative paraît être une cause entendue, il est cependant important d'insister, une fois de plus, sur le caractère inductif de la démarche. A l'instar du chercheur engagé dans une démarche inductive, le diagnostiqueur élabore le schéma directeur de son intervention en cours de collecte des données. Le caractère inductif et qualitatif du diagnostic d°entreprise nous paraît largement illustré par l’observation des démarches des praticiens. L'observation enseigne que leurs perceptions, leurs interrogations et leurs reconstructions de situations débouchent à un moment donné sur la formulation d'une conviction qui tient un rôle central au sein du processus de diagnostic. La décomposition du processus de traitement de l’information en œuvre dans la démarche de diagnostic explicite le rôle déterminant de l'intuition dans la formulation de la conviction du diagnostiqueur. En effet, le traitement de l’information emprunte trois stades : après une phase d'observation, suit une phase de jugement que conclut une phase d'aide à la décision. La conviction est formulée à l'issue d’un jugement fondé sur une connaissance immédiate liée à l'intuition. L'intervenant va s'appuyer sur sa conviction pour rechercher des éléments de preuve lui permettant de valider les observations qu'il a pu formuler. Christian Marmuse a raison de souligner que l’on croit à une certaine force d'analyse de la situation que l'on cherchera à alimenter la compréhension de la situation en exploitant les pistes qui y sont associées. Source : Challenge Commercial.