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Partir un Jour
26 mai 2016

Le renseignement change

Les attentats de Paris marquent un tournant dans la politique française et même européenne. Alain Rodier, ancien officier supérieur au sein des services de renseignement français, évalue le travail du renseignement et se prononce en faveur d’échanges d’informations, dans un entretien à Sputnik. "Comme ces attentats ont réussi, on peut considérer cela comme un échec des forces de sécurité, voire des services de renseignement. Le problème de ces services est énorme", constate le spécialiste du terrorisme et de la criminalité organisée Alain Rodier. Il explique ces difficultés par un changement essentiel dans le terrorisme d’origine islamique. Si on ne comptait qu'une dizaine de terroristes de l’extrême gauche il y a 30 ans, aujourd'hui il s’agit de milliers d’individus. Il rappelle que la première alerte avait été provoquée par les attentats contre Charlie Hebdo et contre le Super Cacher à Paris au début de l’année 2015. Pourtant, même après des annonces de nouvelles mesures, la population "avait l’impression que tout était retombé au niveau normal et plus personne ne semblait vraiment se préoccuper de cette menace". "Le gouvernement tout de même a fait quelque chose d’important, c’est-à-dire il a fait passer une loi sur le renseignement. Il y a eu un combat des partis politiques…Ceux qui viennent critiquer maintenant se sont fait prier pour accepter cette loi sur le renseignement…on retombe dans un jeu politicien qui pour moi n’est pas efficace pour mener cette guerre contre Daech", souligne le spécialiste. Il estime que le prolongement de l’état d’urgence est l'une des mesures "totalement indispensables". "Sur le plan beaucoup plus général, je pense que de toute façon le régime de Damas est incontournable. Il va falloir avoir des contacts avec Damas", avoue Alain Rodier soulignant qu'en réalité nous assistons à "un tournant extrêmement important à tout ce qui a été prôné jusqu’à maintenant". "Il est vrai que les démarches de demandes de renseignement avaient été lancées…ça date d’au moins plus d’un an. Mais le régime impose que la France rouvre à ce moment-là son ambassade… avant de passer à la phase suivante à celui d’échanges de renseignements", conclut Alain Rodier.

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