Voltige en Fouga

Depuis le décès d'un proche, j'ai décidé de vivre chaque jour comme si c'était le dernier. Et c'est pourquoi, jeudi dernier, j'ai effectué un vol acrobatique en avion de chasse. Ce vol incroyable a eu lieu à Aix, et je crois que durant les 30 minutes qu'ont duré le vol j'ai eu ma ration d'adrénaline pour toute une année ! Cela peut évidemment paraître peu, 30 minutes en comparaison d'une vie. Mais je vous assure qu'il y a des minutes qui ont plus de valeur que d'autres. Et celles-là étaient à mon sens inestimables ! Bizarrement, j'y suis allé l'esprit léger, sans stresser, en croyant que j'étais préparé. Je me disais que j'avais déjà effectué un baptême en ULM par temps d'orage, et je croyais donc savoir ce qui m'attendait. Mais force est de constater que j'avais légèrement sous-estimé la chose. S'il fallait comparer ces deux baptêmes, je dirais que le vol en ULM, c'est un simple mal de tête ; alors que le vol en avion de chasse, c'est plutôt une crise d'épilepsie. Tout est question de proportions. Dès les premières minutes, les sensations sont tellement énormes à bord d'un Fouga qu'on a d'une certaine façon l'impression d'être une partie de l'avion. Et pourtant, ce n'est que le commencement, le temps de prendre ses repères ! Parce qu'après ça débute la phase acrobatique. Sous la pression, mes bras se sont mis à peser plusieurs dizaines de kilos, à tel point que j'avais du mal à les bouger. Le bruit du réacteur résonnait furieusement à chaque accélération, et je devais alors me contracter au maximum, rien que pour ne pas perdre conscience ! Histoire de ne rien gâcher, le pilote m'a expliqué vers la fin comment manipuler le manche, puis m'a subitement laissé seul aux commandes. Oui, j'ai vraiment piloté un avion de chasse pendant quelques secondes ! Je n'oublierai jamais ce moment, et si vous avez le budget qui va avec, je vous invite vraiment à le vivre vous aussi. C'est une expérience de vie unique. D'ailleurs, je vous mets en lien le site par lequel je suis passé pour mon vol en Fouga Magister. Il faut vivre chaque jour comme le dernier, et « vous feriez pareil si seulement vous saviez-eh... »