Piloter un avion de chasse, en toute sécurité

Villeurbanne, un lundi. On est aux alentours de 15h alors que je passe la porte de la Fighters Academy et m'annonce à l'accueil. Quelques minutes plus tard, le formateur m'entraîne dans les profondeurs du bâtiment. Il m'explique lors d'un briefing très bref les bases du vol et me montre les milliers de scénarios parmi lesquels choisir: séance de voltige, de reconnaissance, duel... C'est sans hésiter que je privilégie le dernier. Excité comme un gosse, je vais enfiler la combinaison vert kaki et mon casque de pilote avant de rejoindre le tarmac. Deux impressionnants cockpits attirent mon regard au milieu de la salle. Je pénètre dans celui qui m'attend. Devant moi et sur les côtés, un écran panoramique procure un panorama à 180 degrés. Dans le cockpit, j'observe la parfaite reproduction du tableau de bord d'un Lockheed Martin F-16. La quantité de commandes est intimidante et j'ai un moment de doute en voyant tous ces commutateurs et ces cadrans. Heureusement pour moi le copilote m'assiste et m'explique la démarche à suivre. Avec un laser, il me présente les commandes principales, les réflexes à adopter, et ce que signalent les chiffres et symboles présents sur mon viseur. Mon formateur est précis, et ses conseils précieux. Il est évident qu'il a piloté des Mirage pendant presque 18 ans. En plus, il restera là lors du vol et sera un auxiliaire précieux afin de m'éviter le crash (plus souvent que nécessaire, en tout cas). L'instructeur m'indique qu'il est temps de prendre mon envol. J'ai le manche en main, la manette des gaz dans la deuxième. Je suis prêt face à la piste. Le manche de l'avion se montre exceptionnellement sensible. Je viens à peine de décoller que le F-16 pique du nez et se crashe. Le deuxième essai est un peu plus convaincant, quoique pas très maîtrisé. Mais une poignée de minutes plus tard, je vole paisiblement à 1000 km/h à 10000 pieds. Le pied ! Les sensations sont mémorables. Si le cockpit n'est pas installé sur des vérins, l'écran remplit tellement mon champ de vision que j'ai vraiment l'impression de dévier de trajectoire à bord d'un véritable appareil. L'ensemble, photo-réaliste, est splendide. En cas de problème, le co-pilote m'indique quoi faire puis part pour me laisser en totale immersion. Tout à coup, le stress monte: mon radar m'avertit que quatre ennemis approchent. Il est temps de se réveiller. C'est parti pour presque une heure de voltige et d'adrénaline. Une dernière prière à Saint Maverick et c'est parti ! Cette heure de simulation s'est révélée en définitive inoubliable, plus immersive que tout ce à quoi je m'attendais. Si vous raffolez des sensations de danger sans le danger lui-même, cette expérience est pour vous. Retrouvez toutes les infos sur simulateur d’avion de chasse à Lille en suivant le lien.