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Partir un Jour
23 mai 2017

L'ancienne économie détruit les emplois

Il est tout à fait clair que le passage de l’ancien au nouveau monde conduit à des destructions d’emplois. Une des causes premières du chômage structurel est le chômage technologique. Toute entreprise industrielle de production (ou agricole) qui veut rester dans le peloton de tête sur des marchés concurrentiels est condamnée à réaliser des gains de productivité : mécaniser, automatiser puis robotiser les tâches afin de diminuer les coûts de production. Or, l’économie à haute productivité découvre des moyens d’économiser du travail à un rythme bien supérieur à celui qui permet aux nouvelles économies d’offrir du travail. Par exemple, les entreprises qui développent et commercialisent des robots sont incapables de créer des emplois intelligents pour les travailleurs « déplacés » qui font ainsi les frais du déploiement de ces mêmes technologies. Ce différentiel est communément appelé « chômage technologique ». Après la « machinisation » du XXème Siècle, s’annonce une période très brutale et rapide dans laquelle les emplois du tertiaire vont être laminés par l’arrivée d’internet et donc une autre forme de robotisation. La solution qui consiste réorienter les entreprises sur des offres d’excellence permet de conserver des effectifs de plus en plus qualifiés, mais in fine elle repousse la course à la productivité sur d’autres agents économiques. Seuls les pays qui exportent des activités « high Tech » peuvent obtenir un différentiel nul, mais en fait elles exportent le chômage sur les territoires de leurs clients… Certains économistes ont cru voir dans le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) la solution radicale au problème du chômage technologique. Certains ont ainsi prôné l’accélération de la désindustrialisation et l’encouragement sous toutes ses formes des NTIC. C’est oublier que ces secteurs, tout comme ceux de l’industrie manufacturière sont aussi condamnés à réaliser continuellement des gains de productivité pour survivre et rester dans le peloton de tête. Une ère « d’ordinisation » a succédé à celle de la « mécanisation »tout simplement, avec pour conséquence une accélération des pertes d’emploi. Dans les biotechnologies, des entreprises font des milliards de chiffre d’affaire avec des effectifs réduits. Dans ces entreprises, mais aussi dans celles des services, de la communication, d’excellents logiciels remplacent des effectifs qualifiés, et, de nouveau, les entreprises qui conçoivent ces logiciels sont incapables d’employer les travailleurs qui font les frais du déploiement de ces mêmes logiciels ! De la même façon les pays qui exportent massivement ces « High Tech »,… exportent aussi du chômage technologique… L’étude de deux chercheurs d’Oxford fin 2013 prévoit une réduction de 47 % des emplois en deux décennies aux Etats-Unis, il y a là, la révolution technologique du XXIème Siècle. Une étude similaire réalisée en France par le cabinet Roland Berger en octobre 2014 estime à 3 millions le nombre d’emplois perdus en France au cours des 10 prochaines années 98du fait de la révolution digitale. Mais, l’essentiel est de s’inscrire dans une régénération créatrice.

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